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Prise en charge d’Alzheimer à domicile : ce qu’il faut savoir

Face au diagnostic de la maladie d'Alzheimer d'un proche, la question du lieu de vie devient rapidement centrale pour les familles. Entre le souhait légitime de préserver les repères familiers et l'inquiétude croissante face aux troubles cognitifs, le maintien à domicile représente souvent la première option envisagée. Mais comment organiser concrètement cette prise en charge ? Quelles aides mobiliser ? Quels aménagements prévoir ? Et surtout, jusqu'à quand est-ce réellement envisageable ? Cet article vous guide pas à pas pour comprendre les différentes solutions d'accompagnement et prendre les bonnes décisions pour votre proche.

Comprendre la maladie d'Alzheimer et le maintien à domicile

Les différents stades et leurs implications

La maladie d'Alzheimer évolue progressivement et se manifeste différemment selon les stades. Cette évolution influence directement la possibilité de maintien à domicile.

Au stade léger, la personne présente des troubles de la mémoire récente, une désorientation temporelle et des difficultés avec les tâches complexes. Elle conserve néanmoins une bonne autonomie dans les gestes quotidiens. C'est à ce stade que le maintien à domicile est le plus adapté, avec un accompagnement ciblé.

Au stade modéré, les troubles mnésiques s'aggravent, la désorientation spatiale apparaît et les difficultés pour les gestes du quotidien (habillage, toilette) se multiplient. Le maintien à domicile reste possible mais nécessite une présence plus importante et des aides professionnelles renforcées.

Au stade sévère, la perte d'autonomie devient totale, les troubles du langage sont avancés et une surveillance constante est indispensable. À ce stade, le maintien à domicile devient très difficile, même avec des aides importantes.

Pourquoi privilégier le domicile quand c'est possible ?

Le maintien à domicile offre plusieurs avantages considérables pour les personnes atteintes d'Alzheimer. La préservation des repères familiers ralentit souvent la progression des troubles cognitifs. L'environnement connu, les objets personnels, les habitudes ancrées apportent une sécurité émotionnelle précieuse. Le bien-être psychologique qui en découle bénéficie tant à la personne malade qu'à ses proches. De plus, aux premiers stades de la maladie, cette solution s'avère généralement moins coûteuse qu'un hébergement en établissement.

Les professionnels et services pour accompagner à domicile

Les Équipes Spécialisées Alzheimer (ESA) : un soutien précieux

Les Équipes Spécialisées Alzheimer représentent un dispositif essentiel pour le maintien à domicile. Composées d'ergothérapeutes, de psychomotriciens et d'assistants de soins en gérontologie spécifiquement formés, ces équipes pluridisciplinaires interviennent directement au domicile des personnes diagnostiquées aux stades léger à modéré de la maladie .

L'accompagnement se déroule sur 12 à 15 séances d'environ 90 minutes, réparties sur 3 mois . L'ergothérapeute ou le psychomotricien réalise d'abord une évaluation complète des capacités de la personne et de son environnement, puis établit un programme personnalisé de réhabilitation cognitive visant à maintenir l'autonomie dans les activités quotidiennes.

Point crucial : cet accompagnement est intégralement pris en charge par l'Assurance Maladie sur prescription médicale du médecin traitant, sans aucune avance de frais . Il suffit de demander une prescription à votre médecin traitant, qui pourra ensuite vous orienter vers un SSIAD disposant d'une ESA.

Les Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD)

Les SSIAD assurent les soins d'hygiène, la toilette, le nursing et la surveillance médicale à domicile. Leurs infirmiers et aides-soignants interviennent sur prescription médicale et sont pris en charge par l'Assurance Maladie . Ces services sont particulièrement importants lorsque la personne nécessite des soins réguliers ou une aide pour les actes essentiels de la vie quotidienne.

Les auxiliaires de vie et aides à domicile

Pour les tâches de la vie courante (préparation des repas, ménage, courses, accompagnement aux sorties), les auxiliaires de vie jouent un rôle fondamental. Il est essentiel de choisir des professionnels formés spécifiquement à l'accompagnement des personnes atteintes d'Alzheimer, capables d'adapter leur communication et leurs gestes aux troubles cognitifs.

Ces prestations peuvent être financées par l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) et ouvrent droit à un crédit d'impôt de 50%. Les caisses de retraite proposent également des aides complémentaires pour financer ces services d'aide à domicile.

L'accueil de jour : un répit bienfaisant

L'accueil de jour Alzheimer propose une prise en charge thérapeutique quelques jours par semaine dans une structure dédiée. Au-delà du répit offert aux aidants, ces structures proposent des activités de stimulation cognitive (ateliers mémoire, art-thérapie, musicothérapie, ergothérapie) qui favorisent le maintien des capacités et créent du lien social. Les frais sont partiellement pris en charge par l'APA.

Aménager le domicile pour la sécurité et le confort

Les aménagements de sécurité indispensables

La sécurisation du domicile constitue une priorité absolue. Il faut supprimer les tapis qui peuvent provoquer des chutes, installer des barres d'appui dans les zones à risque, renforcer l'éclairage notamment pour les déplacements nocturnes. Dans la cuisine, il est crucial de sécuriser les installations de gaz et d'électricité. La salle de bain nécessite des tapis antidérapants, un siège de douche et éventuellement un rehausseur de toilettes.

Pour prévenir les fugues, qui constituent un danger majeur, des systèmes d'alarme sur les portes et des bracelets GPS peuvent être installés. La téléassistance et les détecteurs de chute apportent également une sécurité supplémentaire, tant pour la personne que pour ses proches.

Les repères visuels et l'orientation

Pour compenser les troubles de l'orientation, plusieurs aménagements simples s'avèrent très efficaces : une signalétique adaptée avec des pictogrammes et des couleurs contrastées, des calendriers et horloges bien visibles, des photos sur les portes des différentes pièces, et l'étiquetage des armoires et tiroirs. Ces repères visuels aident la personne à maintenir son autonomie plus longtemps.

Les aides financières pour le maintien à domicile

L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) à domicile

L'APA constitue l'aide principale pour financer le maintien à domicile. Attribuée aux personnes de 60 ans et plus classées en GIR 1 à 4, elle finance un plan d'aide personnalisé comprenant les heures d'aide à domicile, le portage de repas, l'accueil de jour et la téléassistance .

Les montants maximums mensuels varient selon le degré de dépendance  :

  • GIR 1 : jusqu'à 2 045,56 € par mois
  • GIR 2 : jusqu'à 1 654,18 € par mois
  • GIR 3 : jusqu'à 1 195,67 € par mois
  • GIR 4 : jusqu'à 797,96 € par mois

Une participation financière reste à votre charge selon vos ressources. La demande s'effectue auprès du Conseil départemental de votre lieu de résidence.

Les autres aides mobilisables

Le crédit d'impôt pour services à la personne permet de déduire 50% des dépenses engagées pour l'emploi d'une aide à domicile.

Les caisses de retraite proposent des Plans d'Action Personnalisés (PAP) ou des Aides au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH), avec des montants variables généralement compris entre 1 500 et 3 500 € selon les situations.

La reconnaissance en ALD 15 (Affection Longue Durée) pour la maladie d'Alzheimer permet une prise en charge à 100% des soins liés à la pathologie par l'Assurance Maladie. Si cette prise en charge ne concerne pas directement les frais de dépendance, elle réduit significativement les dépenses de santé.

Pour l'adaptation du logement, des aides de l'ANAH (Agence Nationale de l'Habitat) et des caisses de retraite peuvent financer les travaux d'aménagement nécessaires.

Le soutien indispensable aux aidants familiaux

Reconnaître le risque d'épuisement

Accompagner au quotidien un proche atteint d'Alzheimer représente une charge considérable, tant physique que mentale. Le risque de burn-out des aidants familiaux est réel et ne doit pas être sous-estimé. Troubles du sommeil, anxiété, dépression, problèmes de santé : les conséquences de l'épuisement sont multiples. Il est essentiel de reconnaître ses limites et de solliciter de l'aide avant d'atteindre le point de rupture.

Les solutions de répit

Plusieurs dispositifs permettent aux aidants de souffler : l'accueil de jour offre quelques heures de répit par semaine, l'hébergement temporaire en établissement permet des périodes de quelques jours à quelques semaines, et les plateformes de répit proposent un accompagnement global avec des professionnels formés.

L'association France Alzheimer organise des groupes de parole, des formations gratuites pour mieux comprendre la maladie et communiquer avec la personne malade, ainsi que des consultations psychologiques pour les aidants. Ces espaces d'échange et de partage d'expérience sont précieux pour se sentir moins seul face à la maladie.

Les droits des aidants

Les aidants disposent de droits spécifiques : le congé de proche aidant (3 mois renouvelable, rémunéré sous conditions), le droit au répit qui représente une enveloppe complémentaire de l'APA d'environ 573,77 € par an , et l'affiliation gratuite à l'assurance vieillesse pour les aidants qui interrompent leur activité professionnelle.

Quand envisager une transition vers un établissement ?

Les signes d'alerte à ne pas ignorer

Certains signaux doivent vous alerter sur la nécessité d'envisager une autre solution : l'aggravation significative des troubles cognitifs avec une désorientation permanente, l'apparition de troubles du comportement difficiles à gérer (agressivité, déambulation nocturne, hallucinations), la mise en danger répétée (fugues, accidents domestiques, malnutrition), ou encore l'épuisement de l'aidant malgré toutes les aides mobilisées.

Les alternatives possibles

Lorsque le maintien à domicile n'est plus envisageable, plusieurs solutions existent : les EHPAD avec unités protégées Alzheimer offrent un accompagnement médicalisé 24h/24 dans un environnement sécurisé et adapté, les petites unités de vie spécialisées proposent des structures à taille humaine avec un accompagnement personnalisé, ou encore l'accueil familial dans certaines situations spécifiques.

L'hébergement temporaire peut être une solution intermédiaire pour tester un établissement avant une décision définitive, et pour habituer progressivement la personne et sa famille à ce nouveau cadre de vie.

Préparer la transition en douceur

Il est important d'anticiper cette transition en en parlant avec la personne concernée tant que c'est possible, en visitant les établissements ensemble, et en organisant des séjours temporaires pour s'habituer progressivement. Après l'entrée en EHPAD, le maintien du lien familial reste essentiel : des visites régulières, la participation aux activités proposées aux familles, et la personnalisation de la chambre avec des objets familiers aident la personne à se sentir chez elle.

En conclusion

Le maintien à domicile d'une personne atteinte d'Alzheimer est possible et souhaitable aux premiers stades de la maladie, à condition de s'entourer des professionnels adaptés, d'aménager l'environnement et de mobiliser les aides financières disponibles. De nombreux dispositifs existent pour vous accompagner dans ce parcours, des Équipes Spécialisées Alzheimer aux services d'aide à domicile, en passant par les structures d'accueil de jour.

L'essentiel est de ne pas rester isolé face à la maladie. N'hésitez pas à solliciter l'aide des professionnels de santé, des associations comme France Alzheimer, et des services du Conseil départemental. Acceptez que la situation évolue et qu'une transition vers un établissement puisse devenir nécessaire : ce n'est pas un échec mais une adaptation aux besoins changeants de votre proche.

🤝 Zenior vous accompagne dans votre recherche de solutions adaptées

Face à la maladie d'Alzheimer, vous n'êtes pas seul. Que vous cherchiez à organiser le maintien à domicile de votre proche ou à anticiper une éventuelle entrée en établissement spécialisé, les experts Zenior sont là pour vous guider.

Nous vous aidons concrètement à :

Évaluer les besoins spécifiques de votre proche atteint d'Alzheimer

Trouver les professionnels adaptés pour le maintien à domicile (ESA, SSIAD, aides à domicile formées)

Sélectionner un EHPAD avec unité protégée si la situation l'exige

Vous accompagner dans toutes vos démarches administratives

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